Performance au Lab’OA235 le 8 mars 2010 à 20h,
passage Gustave Goublier
75010 Paris
Métro : Strasbourg St-Denis
Les performances et les installations de Tsuneko Taniuchi traitent principalement de la question des limites, celles entre l’art et la réalité, mais aussi celles qui traversent la multiplicité des identités, qu’elles soient sexuelles, sociales ou culturelles.
Ces dernières années, Tsuneko Taniuchi développe la série des «Micro-événements (elle a créé ce néologisme en 1995), qui forme un ensemble de situations parfois incongrues dans lesquelles le public et l’artiste se trouvent confrontés aux limites de leurs propres perceptions vis-à-vis des structures de pouvoir et des normes sociales et culturelles.
Au Lab’OA235, Tsuneko Taniuchi présente pour la première fois «Micro-événement n° 38 / Porte-voix silencieux», le 8 mars 2010, à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme.
Lors de cette performance Tsuneko Taniuchi invite une vingtaine de participantes à prendre la parole en silence, dans un espace collectif, en un temps défini.
Il ne s’agit pas ici de raconter une histoire personnelle, ni de mettre en scène une action politique. «Micro-événement n° 38 / Porte-voix silencieux» ne dénonce pas non plus les mythes sociaux mais, propose d’en décomposer le langage. En effet Tsuneko Taniuchi nous donne à réfléchir sur le discours social codé porteur de violence et d’exclusion.
«Micro-événement n° 38 / Porte-voix silencieux» est un acte artistique qui crée une stylisation des corps, des gestes et des écritures, et devient une partition collective.
«La langue, comme performance de tout langage, n’est ni réactionnaire, ni progressiste ; elle est tout simplement fasciste ; car le fascisme, ce n’est pas d’empècher, c’est d’obliger à dire. »
Roland Barthes : leçon inaugurale de la chaire de sémiologie littéraire du Collège de France, prononcée le 7 janvier 1977.